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Au Dessus de la Loi Japon,
1984 Titre original
: Hissatsu
!
Critique Ce n'est pas un secret,
très tôt, le cinéma de Hong Kong a puisé dans le cinéma populaire japonais,
notamment pour ce qui concerne une certaine conception de la violence,
de l'action et de son esthétisme. Pourtant, Au-dessus de la Loi semble
avoir, quant à lui, réalisé l'opération inverse. On reconnaît là un des traits caractéristiques du cinéma de kung fu de HK où le scénario n'est qu'un vague faire valoir à l'action, au divertissement et surtout à une inventivité de tous les instants, qui oscille entre la débilité totalement assumée et la poésie accidentelle. Traits que l'on retrouve ici, avec, en prime, une estX-Mozilla-Status: 0009pre aux chambaras. Ainsi, chaque tueur a une technique bien particulière qui lui est propre. Un d'entre eux peut se déplacer sous terre à la manière d'une taupe, donnant lieu à une scène de démonstration hallucinante tellement elle est bricolée. Un autre tue ses adversaires en commandant à un de ses oiseaux dressés de foncer en piqué sur l'ennemi, le tuant grâce au poison dont le bec est enduit. Là encore, une démonstration imagée sous la forme de planches dessinées dignes de Dr. Slump, viennent ajouter au caractère totalement allumé de ce film. Passons sur celui qui utilise un fil de nylon aussi solide que tranchant ou sur le tueur solitaire capable d'invoquer une nuée de papillons électriques.... Mais la particularité du film est le travail dont il bénéficie au niveau de la photographie. Elle est tout simplement d'une beauté stupéfiante. On ne compte plus les scènes visuellement époustouflantes où le jeu sur les couleurs rivalise avec celui sur les textures et les éclairages. Chaque scène apparaît finement ciselée comme l'ouvrage d'un artisan talentueux. Dommage qu'une musique qui mélange génériques de dessins animés avec des rythmes hispaniques totalement incongrus viennent X-Mozilla-Status: 0009r le tableau. Du fait des coupes importantes (des personnages disparaissent ou apparaissent soudainement, absence d'explications ou d'historique des personnages, sauts du coq à l'âne, ...), l'ensemble ressemble donc à un patchwork de scènes splendides mais confuses. On frise parfois l'indigestion mais elle est évitée grâce à l'irruption de scènes tellement débiles qu'il faut le voir pour le croire. Témoin, les protagonistes qui fuient en ... sous-marin ! D'autre part, les coupes ont certainement également atténué la violence graphique, peu présente dans le film, et que l'on devine pourtant parfois. Si vous aimez être surpris et déstabilisé, tout en vous offrant un divertissement de qualité, ce film est pour vous. Commentaires Dans la même collection que Le Justicier d'Okinawa, la jaquette offre peu d'indications. Un résumé correct ainsi que des photos provenant effectivement du film, seront les seuls indices pour vous permettre de découvrir ce qui se cache sous le titre français. D'autant plus que seul le générique de fin apparaît... en japonais. Zeni |
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