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Commando FuryHong Kong, 1986 Titre original
: Commando Fury Réalisateur
: Chester Wang Critique Au nom de Joseph Lai, nombre d'éditeurs vidéo français de l'époque ont dû frétiller de la queue. Il faut dire que ce producteur de Hong Kong a produit une pléthore de navets d'exploitation qui constituent souvent la majeure partie du catalogue des diverses collections vidéos françaises de films asiatiques. Car Joseph Lai ne s'est pas contenté de Hong Kong mais a également produit un nombre non négligeable de films philippins, alors aux sommets du cinéma bis.. Commando Fury constitue, en quelque sorte, une suite aux films de Lawrence Full, Golden Queen Commando et Pink Force Commando, voire même Fantasy Mission Force, en moins délirant. Disons, qu'il en reprend l'esprit si ce n'est la trame. D'ailleurs le titre n'est pas sans évoquer les titres des mythiques films de Lawrence Full. Et les points communs de s'arrêtent pas à ces détails. Outre que c'est Joseph Lai qui a produit Golden Queen Commando (Les 7 Magnifiques, en français) et Pink Force Commando, on retrouve des personnages quasi identiques mais interprétés par des acteurs différents. Ainsi, Brigitte "Venus" Lin est remplacée par une actrice totalement inconnue mais dont la ressemblance physique et au niveau du jeu est frappante - regard noir et glacial, dureté du personnage et même tenue vestimentaire ! Pour tout dire, Commando Fury fait plus figure de remake - voire de plagiat, qui se révèle ni meilleur ni moins bon que Golden Queen Commando. Venus Lin et Sally Yeh en moins... Un camp pour femmes, perdu on ne sait trop où, est dirigé par un sadique Commandant et ses bras droits Vautour et Helen. Les pauvres demoiselles incarcérées dans ce lieu sordide subissent tous les outrages possibles. C'est notamment le cas de Terry Yu, fraîchement débarquée, qui subit en plus l'antipathie de ses camarades d'infortune, et plus particulièrement de Susan, qui songe sérieusement à s'échapper. Le Commandant détient en outre une certaine Donna Yang en otage, la fille d'un diplomate dont il exige une rançon tout en essayant de mettre la main sur de précieux microfilms. Le camp de prisonnières
rappelle sans nul doute la prison pour femmes de Golden Queen Commando,
de même que Terry Yu évoque Black Cat. Mais ici, l'accent est principalement
mis sur les "divertissements" propres à ce genre d'établissements un peu
spéciaux. Tortures (avec des scènes tout à fait sympathiques), humiliations
répétées, travail forcé, viols, exécutions sommaires, ... Bref, un programme
de réjouissances qui occupe les bon deux premiers tiers du film. War Victims est une pure merveille du cinéma d'exploitation. Rythmé, violent, sexy, rempli de scènes excitantes, sanglantes, débiles ou baroques, voire inutiles et ratées, c'est un cinéma qui représente l'âme du cinéma d'action de Hong Kong. Quand retrouvera-t-on cet esprit dans un cinéma de Hong Kong désormais aseptisé ? Commentaires 1 - Une pochette dessinée bien vendeuse et quelques photos tirées du film vous pousseront certainement à l'achat. Le résumé est correct et seule l'absence de tout nom viendra peut être immiscer le doute dans votre esprit. N'ayez crainte, c'est du tout bon ! Zeni Second commentaires Par contre l'édition BM Productions atteint des sommets dans le genre : la couverture n'a rien à voir avec le film en question (mais provient tout de même d'une autre production Joseph Lai), le seul crédit est faux ("Un film de Herbert Van Loy"…. et pourquoi pas Robert Ping Dong !), quand au résumé et accroches publicitaires, on gagne là le pompon, jugez plutôt : " Prison des Femmes - Dans l'enfer des femmes" (C'est bien trouvé comme accroche, coco ! Continue ! La prochaine fois essaie donc : "Des femmes entre elles deviennent femmes afin de se féminiser tout en restant femmes") "La prison pour femmes, célèbre pour ses sévices, est camouflée dans les profondeurs du Triangle d'Or ! Elle est dirigée par un directeur sadique, assistée (sic) d'une très belle femme Hélène…" La quintessence même du film en quelques mots bien choisis ! Il n'y a pas à dire, les éditeurs vidéos des années 80 savaient y faire… JS PS : attention cependant, l'édition BM Productions (encore elle) avec la cassette toujours étiquetée Commando Fury peut parfois contenir un autre film : en l'occurrence Le Commando du Diable, un film de guerre indonésien avec Barry Prima ! Si en plus des fausses jaquettes, des faux résumés mongoloïdes et des fausses photos il faut aussi savoir que la cassette à l'intérieur n'est pas la bonne, où va-t-on !
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