Raging Kung-Fu

Hong Kong, 1978

Titre original : The Eighteen Jade Arhats
Autres Titres : Raging Kung-Fu / Kung-Fu Contre Tuniques Blanches / Vengeance Puissance IV

Réalisateur : Tyron Hsu
Avec : Polly Shan Kuan, Lo Lieh, Lung Fei, Ngai Hung, Chang Yi, Phillip Ko Fei, Chuen Yuen, Paul Chu Kong, Feng Fang.

Critique

C'est simple. Je vois le nom de Polly Kuan, j'achète ! Après l'avoir découverte dans Seven to One et L'Auberge du Dragon (King Hu, 1967), je me contente des films de kung-fu d'exploitation où elle apparaît. Bien m'en a pris, car en dépit des apparences, The Eighteen Jade Arhats (ouch ! Moins accrocheur comme titre, c'est difficile !) est un agréable film de kung-fu mêlant combats mouvementés et comédie bon enfant.

Le mystérieux Chou Mingh est bien décidé à ramener la dynastie King au pouvoir en défiant les "quatre dragons", excellents combattants et gardiens de l'Ordre du Temple. Mais c'est sans compter sur l'arrivée de Si Pei Pei (Polly Kuan) déguisée en homme et en mission secrète ainsi que de Tong, farouche opposant aux King. Chou Mingh dispose cependant d'un allié parmi les quatre dragons. Qui est donc le traître ?

The Eighteen Jade Arhats dispose de tout ce qui fait souvent cruellement défaut à la flopée de films d'arts martiaux qui inondaient les écrans à l'époque. Une réalisation correcte, des acteurs convaincants, une certaine imagination dans la chorégraphie des combats et une petite dose de comédie. Évidemment, l'ensemble reste un film d'exploitation et certains aspects du films sont plutôt risibles. Il en est ainsi de certaines scènes d'affrontement avec des bols ou des assiettes qui font preuve de bonne volonté mais qui apparaissent quelque peu ridicules car les effets spéciaux ne suivent pas. L'implication à tous les niveaux de Polly Kuan permet pourtant de maintenir le film à flot avec plusieurs scènes très réussies.
Car ce qui finalement est le plus intéressant dans cette histoire, c'est le personnage de Si Pei Pei, femme déguisée en homme, qui d'abord est l'objet de l'affection d'une femme avant de tomber amoureuse d'un homme auquel elle fait croire à l'existence d'une soeur jumelle. Ajoutez à cela les méprises multiples qui amènent à prendre régulièrement un personnage pour le vrai Chou Mingh, ce dernier conservant son identité secrète jusqu'au final, ainsi qu'un climat de suspicion généralisé, et vous imaginez facilement quels ressorts comiques peuvent être utilisés.

Comme toute bonne série B qui s'assume en tant que telle, The Eighteen Jade Arhats nous offre un final excitant et furieusement déjanté où il est question de chapeau (voir le chapeau de Polly Kuan vaut à lui seul la vision du film), de champs magnétique, de décuplement de personnalité et d'épée-lance-flêchettes. Une excellente manière de conclure ce film fort agréable.

Commentaires

Si l'ensemble des indications (synopsis, distribution et images) de la jaquettes est correct, on reste dubitatif devant le choix du titre (Raging Kung-Fu) qui ne correspond à pas grand chose et surtout pas au titre s'inscrivant au générique (Kung Fu contre Tuniques Blanches). D'autant plus que ce dernier titre était, pour une fois, beaucoup plus approprié que le titre original, relativement énigmatique.

Zeni